Le deuxième atelier de renforcement des capacités des opérateurs du marché domestique du bois de Korhogo en Gestion
organisation s’est déroulé les mercredi 12 et jeudi 13 Décembre 2018.
Cet atelier, qui a regroupé 45 Participants de Korhogo et ses environs (cf. liste en annexe) s’est
articulé autour des principaux points suivants :
La séance d’ouverture, outre l’étape d’accueil et d’installation des participants, a concerné :
 Le mot de bienvenue par le modérateur de l’atelier ;
 La présentation générale du thème et de l’objectif de l’atelier parle Coordonnateur-Adjoint.
Le Modérateur de l’atelier de Korhogo a, dans son mot de bienvenue, remercié la Coordination du projet PO
333 368, en l’occurrence le Coordonnateur Boubacar Ben SALAH pour le choix porté sur Korhogo et ce
deuxième atelier organisé au profit des opérateurs du bois de la région. Il s’est ensuite tourné vers les
participants pour reconnaître les efforts qu’ils ont faits pour se détourner de leurs activités et effectuer le
déplacement pour participer à l’atelier.
Il a ensuite présenté le programme des 2 jours d’échange et souhaité la bienvenue avant de passer la parole au
Coordonnateur-Adjoint, M. Gilbert KOUAKOU.
Le Coordonnateur-Adjoint s’est excusé du retard accusé pour le démarrage de la première journée dû Ã
l’harmattan et présenté le formateur M. Bohoui Sylver.
Le programme de l’atelier a été ensuite soumis à l’appréciation des participants pour approbation.
En général, et pour tenir compte des participants venus des villes plus éloignées (Odienné Tiémé et
Madinani), les participants ont souhaité que la deuxième journée puisse démarrer plus tôt pour s’achever Ã
midi afin de permettre à ceux qui le peuvent de rentrer.
Le Coordonnateur-Adjoint a demandé au formateur de tenir compte de cette requête dans l’avancement de la
formation.
La formation sur le renforcement des capacités en gestion organisationnelle s’est articulée autour des thèmes
suivants :
A la fin de la formation, une évaluation orale a été faite. L’évaluation concernait la formation et ses contours.
Dans l’ensemble, les participants ont été tous satisfaits. Particulièrement le fait de savoir qu’il leur est possible
de formaliser leurs activités sans trop de frais et éviter ainsi les tracasseries les a particulièrement réjouis. Nous
pouvons affirmer que les objectifs pédagogiques de cette session de formation ont été atteints.
Un rappel a été fait sur le code forestier de 2014 et ses principales innovations notamment en ce qui
concerne la propriété de l’arbre qui devrait inciter à la conservation des arbres dans les parcelles
villageoises et au développement des plantations forestières.
Deux remarques ont toutefois été faites sur l’application de ce code à savoir :
Les participants ont toutefois été rassurés de la veille de la Coordination du projet dans le suivi du
processus d’élaboration du code forestier et du partage qu’elle en ferait avec les opérateurs engagés
dans le projet PO 333 368.
Il a été porté à l’attention des participants de la révision du code forestier 2014 actuellement en cours,
tout en précisant que celui-ci ne sera pas complétement bouleversé, notamment en ses principales
dispositions mais que de nouvelles notions y seront introduites pour répondre aux exigences de la
nouvelle politique forestière que l’Etat veut mettre en œuvre.
Le processus FLEGT en Côte d’Ivoire a été présenté en deux (2) principaux points à savoir (i) le
FLEGT et l’état d’avancement des négociations de l’APV et (ii) les défis à relever.
Pour ce qui est du processus FLEGT en Côte d’Ivoire, le Coordonnateur-Adjoint a présenté le Plan
d’Action FLEGT, initiative de l’Union européenne, publiée en Mai 2003 tout en insistant sur les 7
axes du plan et particulièrement les 2 axes les plus importants pour la Côte d’Ivoire à savoir
l’Accord de Partenariat Volontaire (APV) et le Règlement Bois de l’Union européenne
(RBUE).
Pour ce qui concerne l’état d’avancement de l’APV ivoirien, un parallèle a été fait avec la nécessité de
finalisation des textes réglementaires qui impactent la grille de légalité.
Les participants ont été informés des organes de négociation comprenant 4 collèges (Administration,
Secteur Privé, Société civile et Chefferie traditionnelle), un Comité Technique de Négociation (CTN)
et un Secrétariat Technique Permanent piloté par un Point Focal. Aussi, ont-ils leur place dans ces
négociations, et le projet s’attèlera aussi à les faire participer à des séances qui les intéressent
directement. Les organes et le Comité Technique de Négociation sont sous la supervision d’un
Négociateur en Chef, qui représente l’Etat dans les négociations de haut niveau et Coordonne toutes
les activités de négociation de l’APV FLEGT.
Les défis à relever concernent :
- La finalisation du code forestier et de ses textes d’application ;
- L’achèvement du Système de Vérification de la Légalité (SVL) ;
- L’amélioration de la formalisation du marché national ;
- Le maintien d’une bonne dynamique de mobilisation et de participation des acteurs notamment Ã
travers la mise en place d’un mécanisme de financement durable;
- Et le renforcement de la coordination intersectorielle entre le FLEGT et la REDD+.
Parmi ces défis, la formalisation du marché domestique que la Côte d’Ivoire a inclus dans les négociations
tient une place importante et le projet présent envisage de contribuer à le relever.
Photo n°08 : Vue des participants à l’atelier 1 | Photo n°09 : Vue des participants à l’atelier 2 |
Le Projet FAO-SPIB FLEGT PO 333 638 "Renforcement des capacités des opérateurs du marché
domestique du secteur bois" a été présenté par le Coordonnateur-Adjoint dans ses principaux résultats et
activités. Le projet vise en effet trois (3) résultats dont chacun comprend des activités devant permettre de
l’atteindre.
Ainsi, le Résultat 1 intitulé : "La représentativité des opérateurs du marché domestique, inscrits dans
une démarche de constitution légale, dans le processus APV/FLEGT est améliorée par leur
participation plus accrue aux réunions et rencontres de préparation des CTN" se décline en 8 activités
qui sont :
Ces activités devront donc concourir à l’atteinte du Résultat 1 du projet.
Le Résultat 2 (L’accès aux produits connexes des sociétés industrielles de transformation du bois pour les
opérateurs du marché domestique (du Nord) est amélioré) sera atteint par la réalisation de 3 principales
activités à savoir :
le résultat 3 (La visibilité du projet sera garantie au niveau national et international) sera atteint par la réalisation de trois activités majeures qui sont :
Le Coordonnateur-Adjoint a ensuite résumé cette intervention en 3 axes :
Au cours de la séance de clôture, M. Gilbert KOUAKOU, Coordonnateur-Adjoint du Projet a remercié les
participants et présenté les prochaines étapes dans la réalisation du projet en instant sur :
- Les études à réaliser par des consultants:
- Les ateliers à tenir à Korhogo, à Adzopé et l’atelier de clôture qui se tiendra à Abidjan en Juin 2019.
Particulièrement, pour ce qui concerne les études, le Coordonnateur-Adjoint a insisté sur son caractère
intellectuel et pratique afin d’avoir effectivement des données pour le travail et les résultats du projet. Il a
donc rejeté toute idée de chercher à les connaître pour fournir des informations aux agents des Eaux et
Forêts pour les réprimer ou de l’Administration Fiscale. Partant de cela, il a demandé aux participants de
passer l’information à leurs collègues pour se faire connaître du projet et améliorer ainsi leur travail et faciliter
leur approvisionnement légal.
Le Coordonnateur-Adjoint a ensuite transmis les salutations et remerciements du Coordonnateur du projet,
M. Boubacar Ben SALAH par ailleurs Président du Syndicat des Producteurs Industriels du Bois (SPIB),
bénéficiaire de ce projet, financé par le programme FAO-UE-FLEGT de la FAO, à qui il a exprimé les
remerciements de l’équipe projet pour cet appui avant de clore ce premier atelier de 2 jours.
Cette mission à Korhogo, outre la tenue de l’atelier 5.3 sur la Gestion organisationnelle, a été l’occasion de
suivre les études lancées lors de la mission d’Octobre 2018 à savoir :
Les experts chargés de ces études ont eu des séances de travail avec le Coordonnateur-Adjoint pour apprécier
l’avancement de leurs travaux.
Aussi, des visites ont été rendues aux acteurs de la filière bois sur leurs différents sites dans les villes de :
La grande majorité des opérateurs visités lors de cette mission sont réceptifs au projet et à ses activités. Nous
avons toutefois observés des réticences et des réserves de la part de certains revendeurs de bois qu’il faudra
encore sensibiliser afin de pouvoir les intégrer aux différentes activités et études. La réticence de ces
opérateurs trouve sa source dans (i) la peur d’être exposés aux autorités forestières locales et (ii) la pression
éventuelle que pourrait exercer les impôts sur leur activités car nombre d’entre eux ne sont connus d’aucun de
ces services.